Quels sont les critères pour reconnaître un traumatisme et comment le travaille-t-on?
Traiter l’anxiété ou guider la personne à écouter ses signaux ?
L’état dépressif peut-il avoir un sens?
Quelles douleurs peuvent-elles être soulagées par l’hypnose et comment ?
Quels critères sont nécessaires pour qu’un accompagnement à l’arrêt du tabac soit fructueux ?
Addictions alimentaires. Quelles sont les spécificités d’accompagnement ?
Comment intervenons-nous dans le cas de maladies chroniques ou aiguës ?
Comment considère-t-on la phobie?
Quels sont les critères pour reconnaître un traumatisme et comment le travaille-t-on?
Il existe plusieurs définitions du traumatisme.
Celle que nous retenons répond à son utilité thérapeutique. Elle repose en effet davantage sur la réaction d’une personne face à un événement plutôt qu’à une typologie de l’événement lui-même, qui serait « traumatisant » par essence.
Tout événement que la personne expérimente sans pouvoir l’intégrer peut faire naître un état de dissociation chronique. C’est cet état qui produit le stress spécifique qu’on appelle traumatisme.
Après l’évènement, apparaissent des symptômes, qui sont le signe que l’état de dissociation reste présent (quelques symptômes que ce soit: physiques, psychologiques, comportementaux…). A l’évocation de l’événement, une forte émotion se manifeste immédiatement, rendant parfois quasi impossible sa mise en récit. Enfin, il existe pour la personne un sentiment d’avoir été responsable de ce qui lui est arrivé.
Évènement, émotion, symptôme, culpabilité sont la signature spécifique du traumatisme.
Le travail hypnothérapeutique va consister a reproduire l’état de dissociation, mais d’une manière qui crée une ressource de sécurité intérieure. Cet état de dissociation est utilisé pour injecter la ressource dans la mémoire de l’expérience de l’événement. L’expérience est refaite, transformée à partir des ressources présentes, puis intégrée. Enfin la dissociation est supprimée au niveau de l’identité, avec des suggestions de réintégration dans une temporalité en mouvement.
Les effets d’un tel travail sont souvent spectaculaires: la personne retrouve des dimensions de sa personnalité auxquelles elle n’avait plus accès depuis parfois des années.
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Traiter l’anxiété ou guider la personne à écouter ses signaux ?
L’anxiété est un état qui combine des sensations physiques (douleurs, sensations inhabituelles), des dysfonctionnements du comportement moteurs (respiration entravée ou accélérée, tachycardie, problèmes digestifs…), des processus psychiques (création d’images, de discours internes ou de pensées), accompagné d’émotion de peur diffuse, pouvant aller, dans sa phase aigüe, jusqu’à la panique de la mort imminente.
Cet état peut se chroniciser et devenir fortement handicapant.
L’origine ou la cause de l’anxiété est perdue ou non comprise, ce qui ajoute à l’impression d’une épreuve sur laquelle il n’existe pas de moyens d’intervenir et conduit à la perte du sentiment de pouvoir agir sur sa vie.
Comme avec les problèmes concernant la perception de la douleur (voir ici), l’anxiété peut-être entendue comme un dysfonctionnement de la communication interne: une émotion non acceptée dont le signal augmente, ce qui aboutit à la perte du message et au conflit interne.
Le travail en hypnothérapie consiste à expérimenter des états de conscience utiles (dissociation, association avec une ressource personnelle, « instant présent »…) que la personne va apprendre pour reprendre le contrôle sur l’expérience anxieuse (voire faire l’expérience de la susciter et de l’interrompre). Il s’agit ensuite de recadrer la manifestation anxieuse comme signal, et apprendre à en tenir compte pour rétablir la communication interne.
L’autre volet du travail est de prendre conscience des dysfonctionnements à l’origine de l’anxiété, dans la relation à l’environnement.
De faire des modifications dans ses comportements, choix, attitudes de vie.
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L’état dépressif peut-il avoir un sens?
L’état dépressif est un signal, que notre corps nous envoie, pour nous dire que quelque chose ne va pas dans notre vie.
Et c’est en cela que l’état dépressif peut devenir une véritable opportunité de changement.
“De quoi faudrait-il que je m’occupe pour que les choses aillent mieux ?”
En Hypnothérapie, pour qu’il y ait un accompagnement, il faut qu’il y ait un symptôme. Mais on ne va pas pour autant travailler directement sur le symptôme. On travaille à reconsidérer, ou transformer, une expérience de vie passée ou présente pour qu’ensuite, par effet de cascade, le symptôme disparaisse.
Le traitement de l’état dépressif nécessite d’en parler à son médecin traitant. L’Hypnothérapie s’inscrit comme complément d’un éventuel traitement médical.
Seul un médecin est habilité à poser des diagnostics, prescrire, modifier ou supprimer tout traitement médical. Et que toute question relevant du domaine médical est à poser à son médecin traitant.
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Quelles douleurs peuvent-elles être soulagées par l’hypnose et comment ?
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Précision importante !
L’Hypnothérapie s’inscrit dans la relation d’aide, hors cadre médical et réglementé. Elle ne se substitue donc en rien à un acte ou à un traitement médical dont elle ne peut être que complémentaire.
Seul un médecin est habilité à poser des diagnostics, prescrire, modifier ou supprimer tout traitement médical. Toute question relevant du domaine médical est à poser à son médecin traitant.
Toute intervention en hypnose vérifie donc au préalable que la personne est suivie sur le plan médical.
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La douleur est entendue comme étant la sensation physique dont la perception va de l’inconfort à l’insupportable. Cette douleur peut être créée par une lésion physique, une réaction du corps à cette lésion et maintenue par un conflit intrapsychique.
C’est un phénomène très complexe, que l’on peut accompagner utilement par l’hypnothérapie, en comprenant bien ce qui s’y joue.
Il existe en effet différentes valeurs de la douleur.
La douleur aigüe survient lorsqu’une lésion a lieu. Elle a une valeur de signal, qui communique la nécessité de protéger le corps de tout ce qui peut aggraver la lésion.
Une autre phase a une valeur d’apprentissage: apprendre les gestes, les postures, l’attitude qui favorise la réparation autonome du corps, sa guérison et sa protection dans le futur.
La douleur est donc comprise comme l’expression d’un système de communication interne dont la finalité est la survie et la conservation de l’intégrité et des facultés de la personne.
C’est la perception de la douleur et la réaction à cette perception qui peuvent alors constituer un problème: soit que l’on ne puisse reconnaître ni accepter la nécessité de s’adapter, temporairement ou non, aux changements corporels. Soit que la sensation de douleur ne soit pas perçue comme un élément de la communication interne mais confondue avec ce qui met en danger l’intégrité (le signal devient la menace). Soit que l’on ait pris l’habitude de tout faire pour s’y soustraire…
On peut alors entrer dans un cycle de refus de signal, qui a pour effet d’augmenter ce signal et de créer de surcroît des émotions spécifiques (anxiété, auto dévalorisation, dépression…) et d’autres symptômes (insomnie). La douleur peut devenir chronique.
Le travail d’hypnothérapie va se faire à plusieurs niveaux:
– Faire l’expérience des états de conscience différents, où la douleur s’efface.
– Traiter les souvenirs négatifs. Nettoyer l’arrière-plan émotionnel.
– Changer la perception de la douleur en rétablissant la valeur de communication interne d’une douleur « utile ». Apprendre comment s’adapter aux nouvelles conditions corporelles.
-Puiser dans ses ressources inconscientes pour prendre soin de soi au lieu de subir.
L’utilisation complémentaire de l’auto-hypnose est un des moyens de ce travail, en permettant à la fois de s’orienter différemment dans sa perception du temps, et de faire l’expérience d’une reprise de contrôle sur sa vie.
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Quels critères sont nécessaires pour qu’un accompagnement à l’arrêt du tabac soit fructueux ?
Pendant une séance en vue d’arrêter de fumer, il y a un travail très dense et très complet à faire. (Vous trouverez le détail de ce travail juste en dessous).
Et si l’Hypnothérapeute peut aider une personne à faire ce travail il ne peut pas en revanche le faire pour la personne, ni à la place de la personne.
Il ne faut pas que la personne se « dédouane » de sa propre responsabilité. C’est elle qui fume et c’est elle qui, a priori, a un intérêt à arrêter de fumer.
Alors, qu’est ce qui fait qu’une personne va faire le travail ou pas ?
C’est tout simplement sa MOTIVATION et/ou son INTERET sincère et réel à faire le travail.
Et évidemment, il faut que cet intérêt soit un intérêt pour lui, pour elle.
“Je veux arrêter de fumer pour moi. C’est important pour moi. Pour ma santé, pour mon bien être, …”.
Et si les autres en sont satisfaits (enfants, conjoint, …), ça, c’est le “bénéfice secondaire”. Mais en aucun cas cela doit être une motivation principale.
Le travail d’accompagnement pour aider une personne à stopper la cigarette tourne autours de 3 axes principaux :
1- Modifier le comportement
Ici, nous travaillons à mettre en place un nouveau comportement en remplacement de l’ancien comportement. Mais un comportement plus respectueux, plus « écologique« . Pas un mauvais comportement comme la nourriture notamment.
2- Désactiver les déclencheurs
Quand je faisais ça, je fumais. Quand je ressentais ça, je fumais. Ça, c’est ce qu’on appelle les déclencheurs du comportement. Il va donc être utile de désactiver tous ces déclencheurs afin qu’ils ne soient plus connectés à l’ancien comportement.
3- Neutraliser le conditionnement
Même si vous avez arrêté de fumer depuis 1 an, 5 ans, 10 ans … il ne faudrait pas un jour que, pour quelque raison que ce soit, la personne ait envie de reprendre l’ancien comportement. En neutralisant le conditionnement, cela évitera tout risque de rechute même plusieurs années après.
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Addictions alimentaires. Quelles sont les spécificités d’accompagnement ?
En cours de développement.
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Comment intervenons-nous dans le cas de maladies chroniques ou aiguës ?
Les liens avec les médecins sont recherchés par les hypnothérapeutes du réseau Transe-Parence. Si notre approche est complémentaire de l’approche médicale, nous n’acceptons pas les “professionnels” qui voudraient s’y substituer.
Dans le cas de maladies chroniques comme aiguës, l’impasse ne peut être faite d’examens médicaux, de consultations et de diagnostics. Ce n’est qu’ensuite que le choix de l’hypnose peut se faire.
Quand cela est possible l’orientation par le médecin est précieuse ainsi que le retour qui peut être fait au médecin après consultation.
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Comment considère-t-on la phobie?
La phobie est entendue ici comme une peur, généralisée à partir d’une expérience vécue sur un élément, dont la catégorie devient ensuite déclencheur de l’émotion.
La phobie peut avoir une intensité et présenter un handicap variables.
Le travail que nous effectuons en hypnose consiste à un réapprentissage de la singularité de l’évènement premier. Une transformation de l’expérience vécue de cet évènement afin qu’il constitue une ressource de développement et pas une limitation. Enfin, une neutralisation des déclencheurs.